Sur le plateau ce ne sont pas des coquillages, mais des danseurs, des acteurs, des musiciens, des acrobates peut-être et, à d’autres moments, des techniciens.
Les techniciens déchargent le camion, implantent, câblent, règlent, testent, font face à toutes sortes de problèmes puis, après avoir pour certains assuré les régies des spectacles, démontent ce qu’ils avaient monté et chargent le camion.
Ils voient peu le jour pendant ces heures. Ils arpentent le plateau en tous sens, et même en hauteur pour le sonoriser, le mettre en lumières, y faire apparaître une scénographie, un décor ; le couvrir de terre ou y bâtir des châteaux de contre-plaqué, cacher ce qui est à cacher et donner à voir le reste.
Ils préfèrent en général rester à distance de ceux qui s’y tiendront après, pendant le spectacle, faisant la plupart du temps le maximum pour les y accueillir confortablement.
Ils donnent peu leur avis sur le spectacle mais n ‘en pensent pas moins.
Le plateau appartient longtemps à la technique, plus brièvement aux artistes et encore plus brièvement au public qui viendra, lorsque tout sera prêt, assister à la partie du travail qu’on aura voulu lui montrer.
Georges Appaix